Un nouvel engrenage
« Où suis-je ? » Van regarde autour de
lui. Tout est sombre. Il ressent alors une angoisse. De la peur. « Il y a
quelqu’un ?! », crie-t-il en courant dans cet espace sombre.
« Qu’est-ce que… » Il tend la main. Des plumes. Des plumes noirs
tombent autour de lui. Soudain une lumière apparaît au loin. Une fine
silhouette se dessine. « Hitomi ! C’est toi ?! Hitomi ! »
Mais un éclat blanc lui barre alors le passage. Cette immense forme se place
devant Hitomi. « Esca… » Tout à coup le dragon fonce vers lui prêt
à le percuter de plein fouet. « Noon ! »
Van ouvrit les yeux. Il
avait mal à la tête. Une sorte de bourdonnement résonnait dans sa tête. Et
puis ce rêve… « Où suis-je ? », s’interrogea-t-il en
recouvrant tous ses sens. La pièce dans laquelle il était couché était dans
l’obscurité. Seuls un ou deux rayons de soleil passaient à travers des
rideaux bleus. Un bruit attira son attention et il se rendit compte qu’il n’était
pas tout seul. A coté de lui, se trouvait une personne endormie. Agenouillée,
elle dormait tranquillement, sa tête posée sur le lit. « Hitomi… »
La voix de Van ne fut qu’un murmure. La soirée de hier lui revint en mémoire…
Dral, son arrivée sur la Lune des Illusions… Et Hitomi… Il ne voulait pas la
réveiller. Il contempla sans bouger la jeune fille. Ses cheveux avaient l’air
si doux, qu’il dut se retenir pour ne pas les caresser et ainsi s’assurer
que ce n’était pas un rêve. Quelques mèches tombaient sur ses yeux fermés,
d’ordinaire si pétillants. Son visage exprimait un air confiant. « Hitomi,
tu as changé… Je ne pensai pas que je te reverrai un jour, ici sur ta planète…
Mais je crois que finalement je n’ai vécu… que pour ce moment, ajouta-il en
lui prenant la main.
Sur Gaïa...
Séréna
quitta sa chambre en silence. La nuit avait été plutôt mauvaise…
L’inquiétude ne la quittait plus depuis le départ de son fère. Elle
l’avait laissé partir, essayant de se montrer forte. Mais elle avait peur.
Elle ne voulait pas rester seule, sans lui. Sans sentir son aura protectrice,
veillant sur elle en permanence. « Non, je dois me ressaisir ! Je
dois prouver que je peux me débrouiller seule. Allen a sa propre vie. Je dois
faire la mienne. » Elle
inspira profondément pour balayer ses pensées moroses, et descendit pour
prendre le petit déjeuner.
La calèche roulait très vite,
en direction du palais de Fanélia. Le cocher du véhicule fouettait les chevaux
au galop, espérant augmenter l’allure. A son bord, la belle jeune femme, aux
longs cheveux blonds, ne pouvait s’empêcher d’exprimer de l’angoisse, et
surtout ne parvenait pas à refouler un sentiment de crainte qui ne cessait de
grandir. En apercevant enfin le château de Fanélia, elle resserra son étreinte
sur les précieux objets qu’elle tenait contre sa poitrine.
L’agitation qui régnait dans
le hall, attira l’attention de Gadès. Ce dernier, fatigué et soucieux après
son entrevu avec les ministres où il leur avait annoncé le départ du roi,
soupira. D’autres problèmes sans doute. Néanmoins, il s’approcha du groupe
de gardes qui entouraient le chambellan et une autre personne.
« Je vous en prie, il faut que je vois le roi, vite ! Dîtes-moi où le trouver ! » Gadès ne put retenir sa surprise en reconnaissant la voix de la princesse d’Astria. Et en entendant le ton de sa voix…
« Princesse Mirana !
- Gadès !, s’écria-t-elle reprenant des couleurs. Heureusement, tu es là. Où sont Allen et Van !?
- Je…
- Mirana, c’est toi ?, s’étonna Séréna, s’empressant de descendre les marches du grand escalier. Que fais-tu là ?
- Séréna… Est-ce que ton frère et Van sont ici ?!
- Pourquoi ?, demanda craintivement la sœur d’Allen.
- Ils ne sont pas au château, c’est ça… Je m’en doutais…Mon Dieu… » Gadès et Séréna perçurent l’abattement soudain de leur amie. Quelque chose n’allait pas. Gadès remarquant que Mirana serrait fort contre elle des formes allongées enveloppées de couvertures, eut encore une fois un mauvais pressentiment.
« Princesse, qu’avez-vous dans vos bras ? » Mirana ne réagit pas, et il vit des larmes brillaient au coin de ses yeux. Lentement, il tendit la main et prit le paquet. Il ôta doucement les tissus et ce fut comme si ce qu’il portait le brûlaient. Séréna poussa un cri d’effroi, et effleura des doigts les fourreaux des deux épées que tenait Gadès. L’un rose pâle et l’autre bleu profond.
« Ce n’est pas possible, n’est-ce pas ? Ce n’est pas possible… Gadès ? » Il ne répondit pas, se contentant de fixer les armes.
Tout à coup, un gémissement attira son attention. Merle se tenait sur le pas de la porte et sanglotait.
« Merle…
- Maître Van ne peut pas être mort… Il ne peut pas !
- Merle, tu as peut-être raison… Mais…
- Il est vivant !!! Vous m’entendez ?! J’en suis sûre ! Il est doit l’être…
- Merle ! ». Sans que personne ne puisse la retenir, la jeune chatte détala en courant, montant précipitamment les marches, laissant les autres avec leur propre douleur.
Sur Terre…
Van était perdu dans ses pensées, quand Hitomi se réveilla.
Elle cligna des yeux et Van qui était assis sur le lit, effleura son visage.
Elle leva les yeux vers ceux du prince et ne put s’empêcher de rougir légèrement,
détournant son regard du sien. Et puis, sans réfléchir, elle enlaça Van, qui
lui rendit son étreinte. Elle pleurait, de joie, de soulagement… Maintenant
qu’il était là, près d’elle, elle réalisait que toutes ces années, il
lui avait manqué. Qu’il resterait une partie d’elle même, dont elle avait
besoin.
Elle répétait son nom entre deux sanglots, comme pour
s’assurer qu’il ne partirait pas. Van, lui, ressentait également une
sensation de bien être. Il respirait l’odeur d’Hitomi, n’esquissait pas
un geste. Pendant qu’elle dormait, il n’avait pu écarter l’idée,
qu’elle pouvait avoir déjà construit sa propre vie, et ce sans lui... Il
pensait qu’il devait lui faire comprendre, qu’il ne voulait pas un être une
gêne pour elle. Mais malgré cela et le temps qui s’était écoulé depuis
leurs adieux, il l’aimait toujours autant, sinon plus. Il retrouvait en elle,
une jeune femme qui avait grandi, tout comme lui, mais aussi, l’Hitomi qu’il
avait ramenée sur Gaïa. Et qu’il avait laissé partir…
« Excuse-moi.
- Pourquoi, la questionna Van.
- Nous nous revoyons après une longue séparation, et je ne fais que pleurer, remarqua-t-elle en souriant. Alors que je voudrais te raconter pleins de choses, que tu me dises ce qui t’es arrivé à toi, ce que sont devenues Gaïa, Fanélia, Merle, Mirana, Allen… »Van tiqua discrètement au nom du chevalier, mais se reprit vite. Allen, le piège, Dral…
« Hitomi…
- Oui ?
- Dis-moi, as-tu le pendentif avec toi ? Et où sommes-nous ?
- Ne t’inquiète pas. Nous sommes chez moi. Quant au pendentif…Je l’ai, affirma-t-elle en le sortant de sa poche. Tu le tenais dans ta main, lorsque tu es arrivé. D’ailleurs, pourquoi portes-tu tant de traces de coups ? »Van ne parvint pas à soutenir le regard d’Hitomi. Il ne devait pas la mêler à tout ça.
« Il y a un problème sur Gaïa, n’est-ce pas ? Ne mens pas, j’en suis sûre.
- Comment es-tu au courant ?
- D’abord tes blessures… et je… » Hitomi hésita à son tour. L’apparition de l’étranger pendant la course la tourmentait toujours.
« Je crois que moi aussi, j’en ai. Alors que s’est-il passé pour que tu sois là sur Terre, enfin sur la Lune des Illusions ? » Van lui expliqua l’arrivée de Dral, le vol puis le piège qu’il avait préparé. Et enfin, son arrivée sur Terre.
« Je me souviens seulement d’avoir été transporté par une lumière puis de t’avoir retrouvée. J’espère qu’Allen s’en est sorti.
- Moi aussi. » « Tu t’inquiètes pour lui Hitomi ? Non, je me fais des idées. Je ne dois me comporter comme un enfant. Pas maintenant. »
« Hitomi, toi aussi, tu as des ennuis ?!
- Oui… c’était hier. Je participais à une course d’athlétisme quand le temps c’est comme figé.
- Figé ?
- Et un homme est apparu. Il pouvait prendre diverses apparences, et il m’a dit que je… Van !!! » Hitomi poussa brutalement le jeune homme à terre et tous deux virent alors en un instant, les vitres de la chambre voler en éclat. Tous deux distinguèrent vaguement une silhouette dans la lumière du jour. Elle entra par les portes-fenêtres cassées et s’approcha d’eux.
« Cela fait 3 ans, Kanzaki Hitomi. Le moment est venu. »
Sur Gaïa…
Une porte qui s’ouvre… Des chaînes aux mains et aux bras. Les
douleurs sourdes dues aux coups des Zaïbacher.
Puis une main douce… Mirana ?… Une sensation d ‘apaisement…
comme la brise caressant l’eau d’un lac… une lumière… Et soudain…
« Réveille-toi ! » Allen essaya
d’ouvrir les yeux… il se sentit tout de suite engourdi. Il regarda autour de
lui. Il se trouvait dans une cellule sombre sans ouverture, mis à part la
porte, d’où était entré l’homme devant lui. Lui-même se trouvait assis,
attaché.
« Enfin !, railla la même voix que toute à l’heure.
- Dral ?
- Exact. Mon pauvre Allen, te voilà en bien mauvaise position…
- Que veux-tu ?
- Moi ? Beaucoup de choses.
- Et Van ?
- Tu ne te souviens plus ? Il nous a laissé pour aller sur…
- …la Lune des Illusions…, murmura le chevalier se rappelant la colonne de lumière.
- Mais parlons de nous. Tu sais, je te connais bien, Allen Shézar.
- Un honneur.
- Ne te fiche pas de moi, tu veux ! Ou bien ta sœur pourrait bien rejoindre ta mère et ton père, s’emporta Dral cruellement.
- Si jamais tu…
- Pas de menaces. Si tu es ici et vivant, c’est pour une bonne raison. Et j’ai besoin de toi vivant. Par contre si tu refuses…
- Je ne t’aiderai pas !
- Tu ne sais même pas quelle est ma proposition. Accepterais-tu de veiller et d’initier un élève très prometteur ? Etre son mentor, comme Vargas le fut pour toi.
- Je t’ai déjà répondu. Et c’est non. » La détermination farouche du chevalier déstabilisa un instant Dral. « Pourquoi s’obstiner ? Tu meurs si tu refuses, Allen ! Tu n’es pas un idiot, alors pourquoi ?! Je ne te comprends pas. »
« Je te laisse réfléchir, finit par dire Dral. Tu as encore une journée. » Et il pivota rapidement pour sortir du cachot.
Gadès attendit que Séréna s’endorme pour quitter sa chambre. Il ordonna à deux servantes de surveiller son sommeil et il partit en direction des jardins. Respirer de l’air frais. Pour éclaircir la situation. Allen et Van ne pouvaient pas être morts. Non. Il avait assez confiance en eux. Pourtant, Mirana disait avoir trouvé les deux guymelefs sans pilotes et l’herbe de la prairie était à certains endroits couvertes de sang… « Que faire ? Que croire ? »
Sur Terre…
« Qui es-tu ?, demanda Van en se relevant.
- C’est lui ! C’est lui que j’ai rencontré au stade ! » L’étranger sourit. Un sourire froid mais pas agressif. Un sourire calme.
« Je suis là pour que tu accomplisses ta destinée, Hitomi.
- Ma destinée ? Mais pourquoi ? Qui êtes-vous ?
- Qui je suis ? Je peux te révéler mon nom. Lacour Slanzar.
- Impossible !!!, s’écria Van sous le choc.
- Van ?
- Tu as compris, non ?
- Tu mens ! » Van voulut frapper Slanzar mais celui-ci n’esquiva pas. Bientôt du sang coula de ses lèvres, là où Van l’avait touché. « Rien ne m’arrêtera. Hitomi !, appela Slanzar. Van eut alors un frisson. Se retournant, il vit avec effroi, que son amie avait les yeux vides. Le pendentif flottait devant elle, éclatant de lumière. Tout à coup, Van ressentit un mal de tête énorme et dut s’agenouiller tellement la douleur était forte. « Qu’est-ce que… Hitomi ?! , cria-t-il en voyant la jeune fille toujours hypnotisée. Que lui as-tu fait ?
- Rien. Je vérifie seulement qu’elle est bien celle qui te tuera.
- Comment ?!
- Hitomi, vas-y. » Tout devint noir autour de Van. Et Escaflowne surgit devant lui. Des plumes noires tombaient. Le dragon blanc prit une teinte grise, et Van se trouva alors face à Hitomi… et à une autre personne. C’est… mon rêve. Toujours ce rêve. « Tout est clair à présent. » Le roi de Fanélia se retourna et vit Slanzar qui le fixait de ses yeux si profonds et si mystérieux. « Elle est celle qui mettra fin à vos destinées. » Immédiatement, Van et lui revinrent dans la chambre. Hitomi s’écroula à terre, inconsciente. Van se précipita vers elle. « A bientôt sur Gaïa, Van Slanzar de Fanel. » Ce dernier regarda son ennemi disparaître, serrant fort Hitomi dans ses bras.
Sur Gaïa…
Le cimetière royale. Le bosquet était si calme, à cette heure ci. Les tombes des parents de Van et celle de Folken, luisaient sous la lumière du soleil. Mirana sentait qu’une sorte de paix régnait dans ce lieu. Un bruit furtif l’informa que celle qu’elle cherchait se trouvait bien ici. Mais elle ne la rejoins pas tout de suite. Elle s’agenouilla devant le monument érigé en mémoire de Folken et pria. « Folken Fanel. Je t’ai à peine connu, mais tu es le frère de Van. Alors puisses-tu veiller sur lui. Et sur le chevalier Allen Schézar et aussi sur notre… »
« Pourquoi es-tu venue ?
- J’ai besoin de parler. Séréna n’est pas en état. Et je n’ai qu’elle et toi comme amies. » Merle, assise sur l’épaule d’Escaflowne, se pencha et plongea son regard dans celui de Mirana. Celle-ci s’adossa à l’armure endormie et resta un moment silencieuse, laissant le vent jouer dans ses cheveux.
« Fiche-moi la paix, Mirana ! » Merle se recroquevilla sur elle-même. Elle voulait être seule. Et attendre Van. « Il est vivant, oui. Je le sais ! »
« Moi aussi, je souffre de leur disparition » La jolie chatte reporta son attention sur la princesse d’Astria. Elle avait vraiment l’apparence d’une femme, maintenant. Belle, gracieuse, intelligente. Mirana avait tout. Cependant aujourd’hui, elle avait du mal à retenir ses larmes. « Je sais que c’est douloureux. Leur absence… elle… provoque une souffrance. Un vide dans le cœur. Comme si l’on t’avait retiré une partie de toi, murmura-t-elle en posant ses mains au-dessus de sa poitrine.
- Au plus profond de notre cœur, ajouta tristement Merle en sautant silencieusement à terre.
- Oui. Mais tu as raison. Il faut espérer qu’ils soient encore vivants. Nous les attendrons ensemble d’accord ? » Merle hésita puis courut dans les bras de Mirana. Toutes deux se mirent à pleurer, soulageant ainsi leur peine. La tension, le désespoir diminuaient un peu, leur permettant d’envisager d’une manière plus optimiste l’avenir.
« Mirana ?
- Je t’écoute ?
- Tu sais, à des moments, j’aimerai vraiment qu’elle revienne avec nous… Comme avant… » Mirana caressa la chevelure soyeuse de Merle et tout en contemplant Escaflowne se rappela des moments passées avec elle.
« Moi aussi. J’aimerai qu’elle revienne… »
Allen essaya en vain de se libérer. Rien à faire. Les chaînes étaient trop résistantes. « Je dois m’échapper. Il faut que je trouve un moyen. Je ne dois pas abandonner. Séréna m’attend , je ne dois pas trahir ma promesse. » Fatigué par ses efforts infructueux, Allen tenta de prendre une position plus confortable. Mais des pas dans le couloir attirèrent son attention. On venait. Il se mit debout, bien décidé à tenir tête à Dral. Une clé fut introduite dans la serrure et la porte s’ouvrit lentement. « Un enfant ? » Le chevalier ne put cacher sa surprise. Un enfant d’à peine 8 ans se tenait sur le seuil. Seulement, ses traits étaient impossible à décrire, son visage étant à contre-jour.
« Ne vous inquiétez pas, chevalier. Je ne suis pas un ennemi, dit le petit garçon en s’avançant vers le prisonnier. Il s’empara d’un sac en toile, et en sortit des herbes sèches. Il les porta à sa bouche et sous les yeux stupéfaits d’Allen, les déposa sur une de ses plaies. «Des plantes médicinales ?
- Je soigne vos blessures. Vous devez avoir mal, non ? En tout cas ayez confiance. Je connais bien cette technique de guérison, répliqua gentiment le garçon en souriant doucement. « Sa main est si apaisante, et son sourire. Je l’ai déjà vu, j’en suis sûr… »
- Quel est ton nom ?
- Mon nom ?
- Oui. Tu en as bien un ? Le mien, c’est Allen Schézar.
- C’est très joli ! Je m’appelle Folken, Allen. » Ce dernier resta interdit. Folken… le nom du frère de Van. Coïncidence ? Dral et cet enfant pouvaient-ils avoir un lien avec l’ex-général en chef des armées de Zaïbacher ? Tant de secrets et de questions.
« Vous voulez vous enfuir, n’est-ce pas ?
- Peux-tu m’aider ?
- Je crois. Je ne veux pas qu’il te tue. Maître Dral en est capable quand le seigneur n’est pas là.
- Qui ?
- Le seigneur qui a de grands pouvoirs. Mais je connais pas son nom. Bon, ne bouge pas, ordonna le petit en délivrant Allen de ses liens. Maintenant tu dois me suivre. Vite ! » Allen acquiesça et tous deux partirent en courant hors de la cellule.
« Nous sommes sur une forteresses volante. Je t’emmène au hangar. Là tu pourras t’enfuir avec un guymelef. » Ils ne rencontrèrent personne et bientôt, ils pénètrent dans une salle remplie d’armures.
« Je vais ouvrir le sas !, cria Folken en partant vers un levier.
- Attends ! Viens avec moi ! Pars d’ici ! », lança Allen. Folken secoua la tête et ouvrit les portes. Allen aux commandes d’un guymelef hésita.
« Fuyez ! Je reste ici.
- Non, s’il te plaît, accompagne moi !
- Je ne peux pas. J’accomplirai ma destinée en demeurant ici. Partez, avant qu’ils arrivent », conseilla l’enfant. Allen remarqua soudain des hommes de Dral entrer dans le hangar. Après avoir jeté un dernier regard à Folken, il lança à regret son guymelef à toute allure, loin de cette forteresse et de Folken…
Sur Terre…
Hitomi massa son front. Depuis son réveil, Van s’était montré distant. Il gardait le silence. Il lui avait juste raconté ce qui s’était passé pendant qu’elle était « endormie ». Elle avait peur maintenant. Peur de ce qu’elle avait fait, peur de Slanzar, peur du mutisme soudain de Van. Assise sur un fauteuil, elle contempla un moment son prince, qui observait pensivement l’océan. Il était beau. Un homme aux magnifiques cheveux noirs. Il la dépassait d’au moins 20 à 30 centimètres alors qu’avant ils avaient la même taille. Elle sourit en repensant à leur première rencontre. Après tout, cela faisait 3 ans.
« Hitomi…
- Oui Van ?, demanda-t-elle surprise de le voir enfin parler.
- Ce soir, je repartirai sur Gaïa. Seul. »
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